Wednesday, September 7, 2011

Chronologie des actions et réactions internationales
TroisièmePartie
Destruction du Cimetière médiéval de Djougha
(déc-2005-mars 2006)


Janvier 2006, Washington : le Comité National Arménien d’Amérique orchestre une
Campagne de Fax exigeant de la Secrétaire d’Etat Condoleeza Rice « que les Etats-Unis
condamnent la dévastation du site archéologique. ».
Frank Pallone et Joe Knollenberrg, co-présidents du Comité d’amitié Arménien, ainsi que
George Radanovich et Adam Schiff, membres du Congrès, invitent le Président George
Bush à condamner la démolition du cimetière de Julfa. Ils ont en outre condamnés l’incident
dans un courrier envoyé à l'ambassadeur d'Azerbaïdjan aux Etats-Unis, Hafez Pashayev,
lequel a répondu le 9 janvier 2006 en affirmant qu’il était « impossible d’identifier si ce
cimetière était arménien, tout comme les auteurs » de la « destruction. Que par ailleurs, le
ministre Azeri de la Défense lui aurait confirmé, qu’aucun personnel de l’armée n’avait été
impliqué dans l'incident de Julfa. En outre, l’ambassadeur a affirmé l'engagement de sa nation
à protéger l'héritage culturel de toutes les peuplades ; concluant que les accusations
arméniennes « sont sans fondement ».
19 janvier 2006, le Parlement européen confirme la résolution (2004/2166 (INI), et
condamne la destruction des derniers monuments du cimetière antique arménien du vieux
Julfa. La résolution rappelle également à l’Azerbaïdjan que ce dernier a ratifié en 1993 la
Convention sur le Patrimoine mondial, qui interdit le vandalisme contre les monuments du
patrimoine mondial.
25 janvier 2006, l’Union Européenne appelle les autorités d’Azerbaïdjan à mettre un terme
à la destruction des Katchkars funéraires arméniens du Nakhitchevan.
30 Janvier, Italie : dans le quotidien italien La Stampa, l’ambassadeur d’Azerbaïdjan en
Italie, réagissant aux propos tenus dans un article signé par Flavia Amabile (édition du 23
janvier) par lesquels elle exposait les faits, a accusé le journal de diffuser de « f ausses
informations. ».
03 février 2006, San Pablo, Brésil : Simäo Kerimian, représentant le Conseil National
Arménien au Brésil, envoie un Communiqué de Presse aux médias brésiliens.
03 février 2006, Montevideo : Jorge Grandi et Manuel E. Bernales Alvarado, directeurs
régionaux de l’UNESCO, reçoivent les dirigeants du Conseil National Arménien d’Amérique
du Sud et de l’Union de la Jeunesse Arménienne au sujet de la destruction des Katchkars de
Djougha. Le CNA à fait part de sa grande préoccupation et demande à l’UNESCO
d’intervenir rapidement. A l’issue de la rencontre, les représentants de l’institution ont
suggéré à leurs interlocuteurs d’envoyer un double du Mémorandum à Paris et faire connaître
à l’opinion publique la gravité des faits par le truchement des médias.
07 février 2006, Yerevan : Arthur Baghdasarian, Président de l’Assemblée Nationale
arménienne, adresse une lettre officielle au président de l’Assemblée Parlementaire du
Conseil de l’Europe, Rene van der Linden et à Terry Davis, secrétaire général du Conseil de
l'Europe, pour leur exprimer ses inquiétudes à propos de la destruction du cimetière de
Djougha.
07 février 2006, Paris : Eric Raoult, Vice président de l’Assemblée Nationale, ancien
Ministre, Député-Maire du Raincy, interpelle le gouvernement français sur la question
inquiétante des profanations des cimetières arméniens dans la province azérie du
Nakhitchevan. Il lui demande quelles initiatives il compte prendre pour indiquer à
l'Azerbaïdjan qu'il convient à la communauté internationale de s'opposer à ces exactions.
16 février 2006, Strasbourg : le Parlement européen « condamne fermement la destruction
du cimetière de Julfa » par 85 voix contre 5. Devant missionner une délégation sur place au
printemps dernier, sous la présidence de la député européenne Marie-Anne Isler Begin, les
parlementaires ce sont vu refuser l’accès au site archéologique début septembre 2006.
17 février 2006, Paris : René Rouquet, député-maire d’Alfortville, demande à M. le Ministre
des Affaires Etrangères « quelle position compte prendre le gouvernement français, face à la
destruction organisée […] du cimetière médiéval arménien de Djougha […] qui vise à
éliminer toute trace de la civilisation arménienne plusieurs fois millénaire dans cette région. ».
22 février 2006, La Haye : C.G van der Staaij, député au Parlement hollandais, soumet une
série de questions au Ministre des Affaires Etrangères et au Secrétaire d’Etat à l’Education, la
culture et la Science, sur la destruction des Katchkars de Djougha par les soldats Azéris.
25 févier 2006, Paris : Alexis Govciyan, président du Conseil des Organistions Arméniennes
de France, déclare « L’Etat d’Azerbaïdjan doit demander pardon à la Nation Arménienne. ».
28 février 2006, Paris : plus de 1000 manifestants se rassemblent à Paris aux abords de
l’ambassade d’Azerbaïdjan, à l’appel des trois partis politiques arméniens, FRA
Dachnaktsoutioun, ADL Ramagvar et PSD Hentchak, avec le soutien du CCAF, pour
protester contre ce crime culturel et demandent à la communauté internationale de condamner
l’Azerbaïdjan.
03 mars 2006, Buenos Aires : 26 organisations et associations Armeno-Argentines envoient
une pétition à l’UNESCO (Montevideo) afin d’amener l’Azerbaïdjan à cesser immédiatement
ses actes de vandalisme sur la nécropole de Djougha.
06 mars 2006, Assemblée Nationale : le député François Rochebloine interpelle le ministre
des Affaires étrangères sur la question de la destruction du cimetière de Jougha.
16 mars 2006, Yerevan : dans une plainte adressée à l’UNESCO, Vartan Oskanian, Ministre
des Affaires Etrangères, informe officiellement l’institution internationale de la destruction
définitive du cimetière de Djougha. Des photos prises par Athur Gevorkian, au-delà de la
frontière iranienne, témoignent que le site archéologique arménien a laissé place à un champ
d’entraînement pour le tir.
22 mars 2006, Saint-Petersbourg : Boris Piotrovsky, directeur du Musée de l’Hermitage à
Saint-Petersbourg, estime que « l’ordre donné de détruire le cimetière de Djougha était
politiquement motivé. ».
Mai 2006, USA : Anne Derse, future ambassadrice des Etats-Unis en Azerbaïdjan,
déclare « encourager l’Arménie et l’Azerbaïdjan à travailler avec l’UNESCO pour étudier cet
incident. ».
22 mai 2006, USA : Aram Hamparian, directeur exécutif du Comité National Arménien
d’Amérique, remercie la sénatrice Barbara Boxer d’avoir invité Anne Derse à s’exprimer et
invite celle-ci à aller se rendre compte sur place des dégats dès son premier mois d’exercice.
Adam T. Smith, anthropologue de l'Université de Chicago, déplore le manque de réponse de
la communauté internationale, décrivant la destruction du cimetière de Julfa comme « un
épisode honteux dans la relation de l'humanité à son passé, un acte lamentable de la part du
gouvernement d'Azerbaïdjan qui exige explication et réparation. ».
18 août 2006, Buenos-Aires : plus de 2700 e-mails de protestations ont été envoyés à
l’UNESCO et à l’ambassade d’Azerbaïdjan à l’appel du site internet « IAN »
http://ian.cc/inicio.php en association avec le Conseil National Arménien d’Amérique du
Sud.
28 août 2006, Les autorités d’Azerbaïdjan refusent d’accorder l’autorisation de visite sur le
site de Djougha à une délégation du Parlement européen.
En vérité, malgré les innombrables appels de la diaspora arménienne et les interventions
modérées de la communauté internationale, l’Azerbaïdjan joue la politique de l’autruche tout
en affichant un cynique négationnisme face aux multiples preuves de ce forfait. C’est la raison
pour laquelle, la délégation internationale des parlementaires souhaite saisir solennellement
l’UNESCO en ce17 octobre 2006.

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