Sunday, July 4, 2010


Réagir aux Ruines

D'après l'article par Sarah Pickman,

"Tragedy on the Araxes"

Outragé à la destruction du site historique, les Arméniens et les membres de la communauté arménienne internationale ont lancé une campagne publique et politique pour avertir le monde de cette question. RAA a imprimé des matériels et a créé des œuvres exposées en ligne pour informer de l'incident et de ses répercussions pour les Arméniens. Une brochure RAA déclare que, "Suivant l'exemple du Taliban, qui ont détruit les statues de Bouddha dans Bamian, l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan efface les vieux monuments historiques âgés de siècles de Nakhichevan, en espérant ainsi de prouver que la région n'était jamais un territoire arménien." Le ministre des Affaires étrangères arméniennes Vartan Oskanian a protesté dans une lettre à l'UNESCO datée le 16 décembre 2005, en appelant la destruction "équivalent au nettoyage ethnique." Le Comité national arménien de l'Amérique a mené une campagne de fax au secrétaire d'Etat américain Condoleeza Rice, en demandant que les États-Unis condamnent la dévastation.

Khachkars detruits, peut-etre pour en faire un materiel de construction Photo par Zaven Sargissian, 1987. (Research on Armenian Architecture)

Les autorités d'Azeri ont réagi immédiatement. Après que Joe Knollenberg (R-MI) et Franc Pallone (D-NJ), les co-présidents du Caucus Arménien du Congrès Américain, ont condamné l'incident de Djulfa dans les lettres aux fonctionnaires Azeri, l'ambassadeur de l'Azerbaïdjan dans les États-Unis Hafez Pashayev a répondu par sa propre lettre, datée le 9 janvier 2006. Dans cela, il a affirmé qu'il était impossible de s'identifier ni le cimetière comme arménien, ni les auteurs comme Azeri basé sur les vidéos montrées sur Hairenik. "N'importe quelle accusation peut être rendue contre n'importe qui basé sur ces matériels video," a-t-il écrit, en ajoutant que le Ministère de la Défense Azeri a confirmé qu'aucun de son personnel n'avait été impliqué avec l'incident Djulfa. Il a affirmé l'engagement de sa nation au fait de protéger l'héritage culturel de tous les gens. Pashayev a alors conclu que les accusations arméniennes sont "sans fondement" et ont le but de détourner l'attention de la destruction arménienne des sites d'héritage Azeri, la destruction qui inclut, selon son compte, 1,585 mosquées, 20 musées et 969 bibliothèques. Quelques organisations culturelles et politiques Azeri énumèrent en fait des noms de mosquées et d'autres sites prétendument détruits par les Arméniens, sur leurs sites Internet, avec une grande portion de la destruction dite d'être arrivé pendant la guerre de Nagorny-Karabakh. Pourtant, ces revendications n'ont pas encore été vérifiées par les agences de presse internationales.

Khachkars and a carved ram's head stone. Photo by Zaven Sargissian,1987. (Research on Armenian Architecture)

La controverse est aggravée par la conviction très répandue en Azerbaïdjan, dont la population est Musulman pour la plupart, que les monuments d'ensevelissement chrétiens étaient crées par les Albanais Caucasiens (non liés aux Albanais des Balkans) et pas par les Arméniens. En parlant à BBC le décembre dernier, Hasan Zeynalov, le représentant permanent de Nakhichevan dans la capitale Azeri de Bakou, a fortement écarté toutes les préoccupations par raport à Djulfa. "Les arméniens n'ont jamais vécu dans Nakhichevan, qui a été le terrain azerbaïdjanais dès les temps immémorials et c'est pour cela qu'il n'y a aucun cimetière arménien et monuments et qui'l n'y a jamais été aucun," a-t-il expliqué.

Malgré cette guerre dramatique de mots et les meilleurs efforts d'organisations arméniennes, la couverture de la réponse à l'incident par les agences de presse internationales, par les organisations et les gouvernements Occidentaux ont largement été tièdes. Le Parlement européen a publié une résolution condamnant les événements à Djulfa le février de 2006. Quant aux États-Unis, le député de l'assistant du Secrétaire d'Etat Matthew Bryza a appelé l'incident "une tragédie" pendant une conférence de presse en Arménie le mois suivant, mais il a ajouté que "les États-Unis ne peuvent pas prendre des mesures pour l'arrêter comme il se passe sur le sol étranger."

L'ambassadeur américain désigne en Azerbaïdjan Anne Derse, pendant son discours à propos de sa confirmation en mai de 2006, a répondu aux questions concernant Djulfa en disant qu'elle "encourageait l'Arménie et l'Azerbaïdjan à travailler avec l'UNESCO pour enquêter sur cet incident." Pas étonnamment, ces déclarations ont créé peu d'augmentation dans l'action concrète ou dans la couverture médiatique importante, avec les articles de London Times et The Independent étant les exceptions solitaires. Clairement, la communauté internationale sacrifierait l'héritage culturel pour la stabilité, pourtant temporaire et précaire, dans une région qui a vu tant de violence récemment.

Au-delà de la communauté arménienne, beaucoup d'archéologues et savants ont aussi dénoncé tant le fait de raser le cimetière que le manque de réponse de la communauté internationale. La destruction du cimetière à Djulfa est "un épisode honteux dans la relation de l'humanité à son passé, un acte déplorable de la part du gouvernement de l'Azerbaïdjan qui exige tant explication que réparation," dit l'anthropologue Adam T. Smith de l'Université de Chicago, qui a fait des excavations en Arménie.

Smith, avec d'autres archéologues et étudiants de six nations Occidentales, a envoyé une lettre aux associations culturelles arméniennes et a envoyé des copies aux organisations américain et international archéologiques et celles de préservation, aux membres du Congrès Américain et de l'UNESCO. Dans cela, ils ont exprimé leur colère sur la destruction du cimetière historique, en l'appelant "une violation des souvenirs d'ancêtres et une attaque sur l'héritage culturel commun de l'humanité." En même temps, les signitaires personnes ont condamné le gouvernement arménien pour dénoncer la perte du cimetière en manquant de protéger des sites d'héritage culturels dans ses propres frontières qui sont menacées par l'industrie, par le développement et par la faiblesse de l'autorité de son ministère de culture. Jusqu'en mi-juin, 2006, les savants n'ont reçu aucune réponse à leur lettre.

(Quelques caractères gras ajoutés pendant la traduction)

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